mercredi 28 janvier 2015

Oreo, le biscuit qui tue !




Oreo : Que fallait-il attendre de plus d'une multinationale avec 1,4 milliard de dollars de chiffre d'affaires dans le monde en 2008 ?

Oreo est tout simplement la marque de biscuit leader dans le monde. Présente dans plus de 100 pays, elle est numéro 1 aux Etats-Unis, au Canada et en Chine.

Une citation de Howard Zinn, historien et activiste américain, nous vient à l'esprit : 
"La quête effrénée du profit a conduit à d’immenses souffrances humaines; elle a causé l’exploitation, l’esclavage, la violence sur les travailleurs, les conditions de travail dangereuses, le travail des enfants, la destruction des terres et des forêts, l’empoisonnement de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons, de la nourriture que nous mangeons."


Voici la pétition demandant au gouvernement français: Interdire l'huile de palme et ses dérivés dans tout produit vendu en France


vendredi 23 janvier 2015

Oui, on peut changer ce monde !

"La démocratie néolibérale : Au lieu des citoyens, elle produit des consommateurs, au lieu des communautés, elle produit des centres commerciaux, le résultat net est une société atomisée d'individus désengagés qui se sentent démoralisés et socialement impuissants. "~Noam Chomsky~



Il est temps que l'on se réveille tous !

jeudi 22 janvier 2015

Les tribus de Bornéo peuvent-elle survivre au plus grand crime environnemental de notre temps ?

Simon Worrall, pour National Geographicpublié le 11 Janvier 2015.

Connectés politiquement, les barons du bois ont détruit la plupart de la forêt tropicale de Bornéo. Les Penans se battent pour conserver ce qui reste.

PHOTOGRAPH BY MATTHIAS KLUM, NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE
Les forêts tropicales anciennes ont laissé place à un paysage aride de plantations de palmiers à huile et de leurs routes d'accès au Sarawak, l'un des deux Etats dans l'île de Bornéo malaisien. Plus de 90 pour cent de la forêt primaire de Bornéo a été détruite.


L'ancien Premier Ministre britannique, Gordon Brown, a nommé la déforestation de Sarawak, ancien ruban de forêt tropicale sur l'île de Bornéo en Malaisie, « probablement le plus grand crime environnemental de notre temps. » 

Dans son nouveau livre «  L’argent du bois : Sur la piste de l’exploitation forestière de la mafia asiatique » (seulement en version anglaise) Lukas Straumann a enquêté sur ce crime. Il est directeur du Fonds « Bruno Manser »,  pour la protection des forêts tropicales humides.



Depuis son bureau à Zurich, Suisse, Luka Straumann échange avec Simon Waroll. Il décrit le lien entre la corruption et la mauvaise gouvernance qui a permis aux barons du bois de Malaisie de détruire une grande partie de la forêt tropicale du Sarawak et d'exporter ce « modèle » à d'autres régions du monde.
Il décrit également comment son organisation utilise les points GPS et la cartographie pour aider le peuple Penan de Bornéo à se battre pour leur patrie, et enfin ce que nous, lecteurs, pouvons faire pour les aider.

Beaucoup de lecteurs ne sont pas familiers avec Sarawak. Pouvez-nous, nous aider à localiser. 
Sarawak est un état de la taille de l'Angleterre et un des deux Etats Malaisiens sur l'île de Bornéo, qui est la troisième plus grande île du monde. L’île est couverte presque entièrement d’une des plus anciennes forêts tropicales de la planète. Mais aujourd'hui, il reste moins de 10% de la forêt primaire. Sarawak est l'un des points chauds de la déforestation mondiale

Gordon Brown a appelé la déforestation de Sarawak l’un des pires crimes environnementaux de l'histoire.
Sarawak possède un des habitats les plus riches en biodiversité de la planète. Initialement, les compagnies forestières viennent pour l'exploitation forestière dite sélective, en prenant les arbres les plus anciens et les plus précieux. Quelques années plus tard, ils reviennent pour prendre le reste des arbres les plus gros. Souvent, ils reviennent une troisième fois, après quoi il ne reste plus grand chose à prélever.
Si les communautés autochtones vivant dans la forêt tropicale veulent construire une école pour les enfants, ils ne peuvent plus trouver de bois. Ils n’ont pas souvent accès à l'eau potable parce que toutes les rivières ont été polluées. Et tandis que les barons du bois sont devenus milliardaires, les communautés sont restées très pauvres et le sont encore plus qu’auparavant.

PHOTOGRAPH BY MATTIAS KLUM, NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE

Les billes de bois sont entassées dans un dépôt de stockage de bois  à Sarawak. L’ auteur Lukas Straumann dit « La faible gouvernance et la corruption ont permis aux barons du bois de la Malaisie de détruire une grande partie de la forêt tropicale de l'État. »

Parlez-nous des Penans et comment leurs vies ont été affectées par l'exploitation forestière illégale.
Les Penans orientaux étaient l’un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs d’Asie du Sud. Ils avaient un style de vie unique, antique, avec le sagou comme aliment de base. Ils pratiquaient également la chasse au sanglier, au cerf et la pêche. Ils ont plus de 1 500 mots pour les plantes dont beaucoup ont une utilisation dans leur ethnobotanique.
Vers 1950, sous la pression de l'ancienne puissance coloniale et chrétienne britanniques, les Penans se sont lentement sédentarisés. Mais une poignée d'entre eux a décidé de rester nomade et de poursuivre leur mode de vie traditionnelle. Aujourd'hui, il leur est devenu pratiquement impossible de continuer car une grande partie de leur habitat a été détruit.

Un personnage intervient dans ce décor.
Il s’agit d’un homme se nommant Abdul Taib Mahmud, alias Taib.  Abdul Taib Mahmud est né en 1936, et est l'un des dix enfants d'un artisan. Il est allé à l'école grâce à une bourse de la Shell Oil Company, Sarawak étant également un Etat producteur de pétrole. Plus tard, il est allé  en Australie où il a étudié le droit.
Peu après l'indépendance, il est retourné à Sarawak et devient à l’âge de 27 ans Ministre d’Etat dans le premier gouvernement formé. Il est resté ministre depuis et ce post l’a rendu extrêmement riche, le faisant dire qu'il a plus d'argent qu'il ne pourra jamais en dépenser.
Sa famille a également  amassé des milliards mais nous ne savons pas combien car ils ne font pas preuve de transparence. Ils ont des parts dans plus de 400 entreprises à travers 25 pays, ainsi que beaucoup d’investissements dans des pays occidentaux comme les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et en Australie.

Décrire la connexion entre le bois et la politique au Sarawak.
A Bornéo dans les années 1960 se développe un modèle de politique économique qui est intimement lié à la déforestation. Les politiciens ont utilisé leur pouvoir pour distribuer des concessions forestières aux hommes d'affaires en échange de pots-de-vin. Ce modèle leur a été très bénéfique car il les a maintenus au pouvoir. Il est devenu donc très difficile pour les opposants de réunir autant d’argent avant leurs campagnes électorales. Taib a maintenant perdu le bureau du ministre en chef. Mais il est toujours là comme le gouverneur du Sarawak, et sa famille a une mainmise sur l'économie au Sarawak.
Ce modèle, qui reliait la corruption, la destruction de l'environnement et le mépris des droits des autochtones, a été un tel succès que les barons du bois de Malaisie ont cherché à l’exporter.  D’abord, l’épuisement rapide de la forêt tropicale du Sarawak signifiait qu'ils ne pouvaient plus accroitre leur profit. Puis il était également risqué de dépendre d'un despote. Alors ils sont allés conquérir d'autres pays, de préférence avec une gouvernance très faible, comme le Cambodge après la guerre civile ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ils sont aussi allés en Guyane, en Amérique du Sud et en Afrique de l'Ouest.
Aujourd'hui, ils sont parmi les plus grands fournisseurs de la Chine continentale en bois tropicaux provenant d'Afrique occidentale. De ce fait,  Sarawak est devenu le terreau pour un modèle qui s’est avéré destructeur non seulement à Bornéo mais partout où il y a des forêts tropicales.

Preuve de corruption de Taib, une clé USB vous a été remise. Décrivez ce qui est arrivé et ce qu'elle contenait.
Un des dénonciateurs que j’ai rencontré lors de mes recherches m’ont donné une clé USB avec les dossiers secrets sur les terres de Sarawak  et du département « Enquête ». Elles ont montré que de grandes étendues de terres de l'État avaient été remises par le Ministre Taib aux membres de sa famille, qui les a ensuite vendues à un prix beaucoup plus élevé.
Cette information est cruciale car toutes les transactions des terres faites par l'État sont parmi les secrets les mieux gardés. C’est là où les « meilleurs » politiciens font leur profit de la privatisation des ressources publiques en les remettant dans les mains de leurs familles et amis.

PHOTOGRAPH BY MARIA STENZEL, NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE

Les 7000 Penans de Bornéo ont été parmi les derniers chasseurs-cueilleurs en Asie du Sud. La tribu Lakei Padeng réunit 300 Penans vivant encore de manière traditionnelle dans la forêt tropicale, sélectionnent le bois pour construire un abri dans la forêt  du Parc National de Gunung Mulu, au Sarawak.


Dans le chapitre " sarbacanes contre Bulldozers" vous décrivez la résistance des peuples autochtones à la déforestation. Parlez-nous de Harrison Ngau.
Harrison Ngau a été le fondateur de la section du Sarawak Sahabat Alam Malaysia qui est essentiellement la section malaisienne des Amis de la Terre. Il a grandi dans la communauté autochtone et est devenu un leader emblématique des populations autochtones de Bornéo, d'abord comme militant et plus tard comme avocat. 
Aujourd'hui, il a un cabinet d’avocats de droit foncier à Sarawak. Il a reçu le Livelihood Award en 1987, pour son engagement à aider le peuple Penan, qui est une reconnaissance internationale majeure, et continue depuis son travail.

Un des problèmes des peuples autochtones, c’est qu’ils n’ont pas la culture de l’écrit pour résister aux bûcherons, les revendications territoriales sont difficiles à justifier. Parlez-nous de la cartographie des projets et comment l'histoire et la géographie peuvent être utilisés pour soutenir les revendications territoriales autochtones.

Les Penans ont commencé à réaliser la cartographie de leurs revendications territoriales traditionnelles dans les années 1990. Ils ont été inspirés par les Premières Nations du Canada qui ont réussi à cartographier leurs terres traditionnelles. Certains amis canadiens des Penans disent : « Regarde, pourquoi ne commencez-vous pas à le faire vous-même? C’est essentiellement le même système juridique hérité des Britanniques. »
Donc ce que nous avons fait au cours des dix dernières années, de façon systématique, est la cartographie des forêts traditionnelles des Penans, d'abord à l’aide de leurs souvenirs, puis par la suite en s’aidant du terrain. Nous avons formé des équipes de Penans, utilisé le GPS pour enregistrer les lieux utilisant non seulement les terres mais aussi les sites culturels. Par exemple, les arbres utilisés pour fabriquer les sarbacanes ou les fléchettes empoisonnées. Ces arbres sont très bien connus. Certains ont même des noms. Ils sont ce que vous pouvez appeler les arbres « culturellement modifiés » parce que vous pouvez voir qu'ils ont été utilisés durant des siècles.

Regarder la vidéo d’un aîné de la tribu des Penans faire une sarbacane à partir de rien.

Les Penans ont prouvé qu'ils ont occupés et utilisés continuellement leurs terres et cela avant 1958. Donc, ces arbres sont une indication importante. Nous avons enregistré aussi l'histoire orale et généalogique. Toutes ces informations sont recueillies comme preuve que les Penan ont utilisé ces terres.
Nous sommes très heureux parce qu’en mars les deux premières affaires judiciaire  des communautés des Penans orientaux iront devant les tribunaux en Malaisie.

Un autre héros de l'histoire : un militant suisse appelé Bruno Manser. Parlez-nous de lui et le mystère entourant sa disparition.
 Bruno Manser était ce que vous pourriez appeler un militant typique des années 1980 qui a été à la recherche d'un peuple qui vivait sans argent, à la recherche des racines des origines de l'humanité, comme il l'appelait. Il tomba sur l’histoire des Penans dans un livre écrit par un explorateur britannique du nord de Bornéo dans le 19ème siècle.
Bruno a décidé d'aller à la rencontre de ces gens. Il a rejoint une expédition et s’approcha d'eux et se demanda s’ils allaient lui permettre de vivre avec eux. Ils étaient heureux d'avoir un étranger intéressé par leur mode de vie et ils l'ont introduit peu à peu dans leur culture. Vous pourriez dire qu'il était un natif. Il s’est adapté à un tel point que les Penans l’ont appelé « Lakei Penan », qui signifie «l’homme Penan ». C’était une reconnaissance de son respect pour eux et leur mode de vie. Il a été également crucial pour aider les Penans à organiser leur résistance contre l'exploitation forestière par les blocages de routes à la fin des années 1980 et 1990.

Une théorie est qu'il a été assassiné. Est-il vrai à cela ?
Nous ne savons tout simplement pas. Donc je ne peux pas spéculer. Ce que nous savons, c’est qu’en mai 2000 il a disparu dans la jungle de Bornéo. Soit il a été assassiné ou il a eu un accident. Peut-être qu'il voulait juste disparaître. Nous ne savons pas. Rien n'a jamais été trouvé. Pas même un sac à dos. Il est donc très difficile de dire. Nous savons qu'il avait beaucoup d'ennemis. Il a également pris beaucoup de risques et cela doit être dit.

Quel est le lien entre l'argent, l'exploitation forestière et l’huile de palme ?
Le palmier à huile est aujourd'hui la plus grande menace pour les forêts tropicales du monde, notamment en Asie du Sud-Est, mais de plus en plus dans d'autres parties du monde. Une fois que les forêts ont été exploitées trois fois de suite, pas beaucoup de bois précieux sont laissés. Ainsi, les sociétés d'exploitations forestières deviennent des sociétés de plantation, en diversifiant leurs activités à partir de l’exploitation et l’extraction du bois jusqu’à la production de l'huile de palme. Ils coupent de grandes étendues de forêts tropicales anciennes et commencent à planter des palmiers à huile, une culture qui a un rendement très élevé. L'huile de palme est l'huile végétale la plus utilisée dans le monde. Il est également de plus en plus utilisé comme agro-carburant. Cela nous inquiète un peu parce que la demande de produits alimentaires est limitée mais la demande de carburant est quant à elle illimitée.

PHOTOGRAPH BY MATTIAS KLUM, NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE

Cicatrice  de la monoculture : les plantations de palmiers à huile à Sarawak ont décimé les forêts tropicales et les plantes indigènes et les animaux. Du palmier à huile, Straumann dit, qu’il est la plus grande menace des forêts tropicales, non seulement en Asie du Sud-Est mais aussi dans le monde entier.

Quel est le rôle des banques multinationales dans la déforestation de Sarawak.
Les compagnies forestières doivent avoir accès aux marchés de capitaux internationaux et ils veulent avoir l'accès à travers les plus grandes banques. Ainsi, les banques multinationales ont un rôle important dans la fourniture de fonds de roulement pour les conglomérats (groupe constitué d'entreprises aux activités très différentes) de bois malaisiens comme Samling Mondial qui a été cotée à la bourse de Hong Kong en 2007, avec HSBC et Macquarie en Australie agissant à titre de « runners ». Les banques américaines comme Goldman Sachs ou les banques européennes comme la Deutsche Bank ont également été étroitement liées au régime Taib au Sarawak.
Grâce aux fuites de documents que nous avons reçus, il a été montré qu’UBS, grande banque mondiale suisse, avait accepté jusqu'à 90 millions de dollars en paiements illicites liés au commerce du bois à Bornéo. Nous avons déposé une plainte pénale en Suisse et ils ont ouvert une enquête criminelle, actuellement en cours.

Le livre se termine par un signe d'espoir. Parlez-nous du Parc de la Paix Penan.
Le Parc de la Paix Penan est un projet unique. Dix-huit communautés autochtones de l'Est Penan ont décidé qu’elles voulaient protéger leurs forêts : « Nous ne pouvons pas attendre que le gouvernement le fasse. Nous ne voulons pas juste faire le blocus des routes forestières. Nous voulons développer de façon durable notre propre manière de mener notre vie, qui est toujours basée sur l'utilisation des produits de la forêt mais aussi sur l'écotourisme.
Pour cela en 2010, ils ont fondé le Parc de la Paix Penan. C’est l'une des zones de forêt tropicale primaire les mieux conservées restant dans le nord du Sarawak. Les communautés sont très fières.
« Nous exigeons que le gouvernement du Sarawak reconnaisse officiellement le Parc de la Paix Les Penans, permettant ainsi à ses communautés de poursuivre leur mode de vie traditionnelle et de contrôler leurs propres ressources naturelles comme ils l’ont fait depuis des centaines d'années. »

Qu’est-ce que nos lecteur peuvent faire pour aider le peuple Penan et d'autres comme eux dans le monde entier ?
Ils peuvent faire plusieurs choses. La consommation durable est très importante. Il en va de la sensibilisation des consommateurs. Quels produits utilisez-vous? Utilisez-vous du papier recyclé ? Essayez d'éviter l'huile de palme et assurez-vous que le bois que vous achetez est de Forest Stewardship Council (FSC) certifié et produit durablement.
Quelque chose que les gens ont tendance à oublier, c’est en déposant leur argent à la banque, ils sont aussi actionnaires de la déforestation. Écrivez à votre banque et demandez-leur de ne plus soutenir la déforestation. Le secteur de la finance a un rôle clé dans le changement. Aujourd'hui, malheureusement, ce n’est pas une problématique qui intéresse les grands dirigeants de ce monde, seuls les consommateurs peuvent obliger à changer de modèle.

Simon Worrall “Book Talk”. Suivez-le sur Twitter au simonworrallauthor.com.


Traduction : Perrine Odier

lundi 19 janvier 2015

"L'Huile de Palme : NON !" dans le Nouvel Obs Le Plus

"Produire une huile de palme "durable" est-il possible ? Face à la fronde contre les effets dévastateurs de cette industrie sur l'environnement, certaines marques mettent en avant un label vert, garant d'une huile de palme qui respecterait la biodiversité. 
Un énorme mensonge, dénonce Laurence Duthu, présidente de l'association L'Huile de Palme : NON !"

mercredi 14 janvier 2015

Greenwashing c'est quoi ?


L’écoblanchiment, ou greenwashing, est un procédé marketing utilisé par une entreprise dans le but de se donner une image écologique responsable.Lire l'article de M.Mondialisation
Cliquez sur "ce que les médias nous cachent" (attention certaines images peuvent choquer) 


mardi 13 janvier 2015

RSPO et les grands singes morts


Une preuve de plus que la RSPO n'a aucune autorité.

La société palmière BW Plantation, impliquée dans le massacre des orangs-outans, a obtenu un prêt de 41 millions de dollars pour l'expansion de leurs plantations de palmiers à huile.
Un cimetière orangs-outans a été découvert près d'une plantation BW en 2013. Cette société est également impliquée dans de nombreux conflits avec les communautés locales.
Bien que membre de la Table ronde sur l'huile de palme durable pour six années, la société a montré un mépris flagrant et total de la réglementation de la RSPO.


Photo : Facebook "Palm Oil Consumer Action"

lundi 12 janvier 2015

Ethiopie : les multinationales s’accaparent les terres

Photo : Jeunesse de la Vallée de l'Omo. (M.Mondialisation)

L’Ethiopie déloge en ce moment des centaines de milliers de personnes de la Vallée de l’Omo (au sud du pays) pour vendre leurs terres à des entreprises agroalimentaires étrangères ou pour y cultiver la canne à sucre et l’huile de palme. 

Lire l'article entier sur M.Mondialisation


dimanche 11 janvier 2015

Le Sénégal face à l'arrivée des agrocarburants destinés à l'Europe

Les agrocarburants, écran de fumée pratique pour l'Europe, mettent à mal toujours les mêmes pays que cela soit en Asie du Sud-Est, Amérique du Sud ou Afrique. Le Sénégal est un de ces pays touchés.

"Paradoxe : alors que le pays a connu une crise alimentaire aiguë en 2008, «on affecte 200 km2 à une firme qui produit des biocarburants pour l’Europe au moment où le gouvernement décaisse des milliards afin d’importer et de nourrir le pays», éreinte Ardo Sow. A croire «qu’il n’y ait rien de plus fertile que le désert si on l’arrose avec assez d’argent»… Monoculture industrielle contre système pastoral : Senhuile SA a bien multiplié les promesses (hôpitaux, écoles, bourses). Une poignée d’emplois est venue. «Des jobs mal payés, jetables, qui consistent surtout à faire de la surveillance des champs. Une misère», déplore Ardo Sow."


L’agrobusiness attaque le Sénégal.

samedi 10 janvier 2015

Chine : main mise sur l'Afrique

La Chine (mais pas seulement) voit en l'Afrique le nouvel eldorado du profit par la main mise sur tout le continent à travers différentes infrastructures. Routes, bâtiments, agricultures, la Chine s'immisce de partout avec le concours précieux des autorités locales.


La forêt n'en réchappe pas avec la mise en place de cultures industrielles de palmiers à huile.



"Enfin, la Chine recourt de plus en plus à l’acquisition de terres à l’étranger. Sous le couvert de transferts de technologies et d’aide au développement, de nombreux accords sont passés avec des pays du sud, pour des productions agricoles destinées en fait à l’exportation vers la Chine. L’Afrique est le premier continent concerné, avec des fermes expérimentales en Zambie, au Zimbabwe, en Ouganda et en Tanzanie. La République démocratique du Congo a cédé assez de terres pour installer la plus grande exploitation mondiale d’huile de palme. Et la Chine vise aussi l’Asie : Cambodge, Philippines, Birmanie."


La Chine ne manque pas seulement de matières premières, mais aussi de terres arables.

vendredi 9 janvier 2015

La Banque mondiale et l'huile de palme

L'huile de palme industrielle fait des ravages de partout, l'Afrique étant le nouvel eldorado pour la recherche du profit.


"Les plantations de palmiers à huile se sont développées au détriment des cultures vivrières locales et des forêts tropicales. Les populations locales ont été empêchées d’accéder aux sources d’eau et aux pâturages. En dépit des promesses d’emploi, les habitants ont perdu leurs moyens de subsistance et ont du mal à joindre les deux bouts." (article d'avril 2012 mais plus que jamais d'actualité)



La Banque mondiale finance l’accaparement de la terre en Ouganda

mercredi 7 janvier 2015

La situation africaine

La culture industrielle de l'huile de palme n'est pas seulement une catastrophe pour les forêts et les animaux mais également pour les populations locales. Après avoir ravagé l'Indonésie et la Malaisie, le même procédé assassin est importé en Afrique.

« La nouvelle vague d’accaparement des terres destinées à l’huile de palme dépouillent les communautés d’accès à des ressources vitales en terres et en eau », dit Devlin Kuyek de Grain, « et elles doivent faire face à tous les impacts résultant de ces vastes plantations en monoculture sur leur territoire : pollution par les pesticides, érosion des sols, déforestation et migration de la main-d’œuvre».

Lire le communiqué de presse en entier du Directeur de l'ONG ADAPE-GUINEE

G.A pour  l'association de l'Huile de Palme : NON ! (Côte d'Ivoire, janvier 2015).

dimanche 4 janvier 2015

Cargill : terroriste capitaliste ?

"Bornéo a perdu près de 80 % sa forêt primaire, des milliers d’espèces végétales et animales ont et sont détruites chaque jour les rendant pour la plupart en danger d’extinction. Le plus charismatique est l’orang-outan. A l’état sauvage, nous ne dénombrons plus qu 50 000 individus contre environ 200 000 en 1960. Cette diminution de la population s’est accélérée durant ces deux dernières décennies par la demande de plus en plus croissante d’huile de palme. On estime entre six et douze le nombre d’orangs-outans tués chaque jour – je dis bien chaque jour ! – dû à la production d’huile de palme. Cette même menace est plus qu’actuelle pour la Malaisie qui est au coude à coude avec l’Indonésie."

Lire ou relire l'interview de Laurence sur le 4ème singe et signer la pétition adressée au gouvernement français.  

CARGILL, 1ère multinationale agro-alimentaire

jeudi 1 janvier 2015

Bonne année 2015

Une bonne année 2015 à Frédéric Thil, patron de Ferrero et à tous ses amis patrons des multinationales et politiques.
Quant au patrimoine naturel de la planète, on lui souhaite "bonne chance pour 2015" !